La famille de Sen est plutôt instable, il est le fils du président d’une grande compagnie de cosmétique qui n’a jamais vraiment eu le sens de la famille. Pour ce « père », tout ce qui compte c’est son travail et lui-même, aussi s’il s’est marié c’était seulement pour que ses parents le laissent en paix, Sen est donc le fruit d’un mariage arrangé. Malheureusement sa mère croit en cette union et fait tout pour que son mariage tienne malgré tout ce que son mari peut faire. Mais l’homme finit par rentrer ivre le soir, passant sa colère sur sa femme, puis sur son fils de quatre ans qui tente de protéger sa maman. Mais ça, elle ne le supporte pas, et demande le divorce pour pouvoir protéger son enfant.

Ils déménagent donc, et retournent à Tokyo, d’où elle est originaire. Ils vivent alors avec ses grands-parents, le temps que la mère de Sen trouve du travail, et lui, commence à aller à l’école là où il ne connait plus personne. Mais c’est un garçon adorable et ouvert qui se fait très vite des amis.
Après deux ans, ils emménagent dans leur propre appartement, mais ça encore, c’est provisoire, car quelques temps après, sa mère commence à fréquenter un homme. Leur relation évolue rapidement, l’homme est bon et doux avec sa mère, ils se marient quand Sen à 10 ans.

Leur vie devient alors plus simple, et Sen doit s’habituer à sa nouvelle petite sœur, plus jeune que lui de deux mois tout juste. Les deux enfants s’entendent très vite très bien, et s’amusent toujours ensemble, ils sont d’ailleurs toujours dans la même classe et se ferment un peu aux autres enfants.

Vers la fin du collège, Sen prend conscience de ce qui se dit autour d’eux, leurs camarades les trouvent louches à rester toujours tous les deux alors qu’ils sont frères et sœurs, mais il prend surtout conscience que ce n’est pas de l’amour fraternel qu’il ressent pour sa demi-sœur, mais un amour romantique. Il s’éloigne alors d’elle, même chez eux, en se montrant odieux et lui parlant mal, se moquant même d’elle parfois.

Maintenant au lycée, on ne peut pas dire que la situation s’est arrangée, en revanche Sen est extrêmement populaire et ignore complètement ceux qui ne sont pas de ses amis. Il se tient également au courant des rumeurs qui courent sur le lycée, ça a un rapport avec le tueur qui rôdent en ville il parait, ça l’intéresse beaucoup.

Peu après la naissance d’Akemi, sa mère tombe malade. Au début les médecins ne diagnostiquent qu’une maladie bénigne, mais son évolution se fait rapidement, dangereusement et après quelques années, la jeune femme décède, laissant seuls son mari et sa fillette âgée de trois ans. Son père élève donc Akemi complètement seul, décidé à se dévouer à son petit prodige.
Et lorsqu’elle grandit, ça ne devient plus une simple façon de parler, Akemi apprend bien plus vite que les autres enfants, néanmoins elle est très réservée et préfère passer ses journées à lire des livres plutôt qu’à s’amuser avec des enfants de son âge.
Ses grands-parents paternels s’inquiétant, ils commencent à proposer des omiai à son père, se disant qu’Akemi manquait réellement d’une présence maternelle et que c’était pour ça qu’elle se renfermait. Mais son père décline toutes les propositions, ne croyant pas en ces arrangements. Un jour néanmoins, il rencontre une jeune femme par hasard et ils commencent à se fréquenter. Akemi aime cette femme et, du haut de ses 9 ans, encourage son père à l’épouser puisqu’elle se rend compte qu’elle le rend heureux.

Ainsi sa famille se reforme et Akemi rencontre son nouveau frère. Contrairement aux autres enfants, il est gentil et ne se moque pas d’elle parce qu’elle aime lire et s’intéresse à des choses compliquées, ils s’entendent même parfaitement bien et Akemi s’ouvre totalement à lui. Son caractère se modifie et elle devient un peu plus vivante, elle joue beaucoup au lieu de toujours étudier.

Mais Akemi a beau être intelligente, elle vit dans une bulle, c’est sûrement pour ça qu’elle ne remarque pas les regards qu’on leur lance à elle et son frère, au collège. Et puis brusquement, son frère s’éloigne d’elle, du jour au lendemain c’est à peine s’il lui adresse la parole, ou quand il le fait, il est désagréable, voire méchant. Au début leurs parents s’en mêlent, son père voit bien qu’Akemi souffre, mais elle finit par faire celle qui s’en fiche, et au final, elle s’en fiche vraiment. Elle avait fait confiance à son frère et il l’avait abandonné ? Soit ! Elle n’avait besoin de personne après tout.

Au lycée, Akemi se tient en tête des listes, s’attirant les foudres de certains, mais elle parvient tout de même à se faire quelques amies. Elle continue cependant à passer la majeure partie de son temps seule, à étudier, à écrire, à rêver…

Shunsuke nait dans une famille très aisée et lui et sa grande sœur ont tout ce qu’ils veulent dès qu’ils le demandent. Shunsuke devient alors un enfant un peu hautain, mais il n’en est pas moins aimant, et il adore littéralement sa grande sœur. Avec une différence de dix ans, les deux enfants s’entendent bien, et sa sœur prend bien soin de lui lorsque ses parents sont au travail ou bien à des soirées. Cependant, en grandissant la jeune fille change, prend du caractère et s’affirme, ce qui ne plait pas à leurs parents. Et pour une raison que le garçon ignore, sa sœur se fait chasser de leur maison et il ne la voit plus. Il n’a que six ans, et il essaye de lui téléphoner à de nombreuses reprise pour savoir où elle est, mais en vain, et ses parents en viennent même à ne plus parler d’elle.

Shunsuke doit alors continuer à grandir tout seul dans cette grande maison vide la plupart du temps, ses parents engagent des baby-sitter plus ou moins expérimentés lorsque le besoin s’en fait sentir. Mais un soir, la baby-sitter ne vient pas et Shunsuke passe la soirée seul. Profitant probablement de l’occasion, des hommes vêtus de noir s’introduisent dans la maison et retournent tout à la recherche de quelque chose. Leurs recherches durent plus d’une heure durant laquelle Shunsuke change plusieurs fois de cachette pour ne pas être trouvé. Et quand ses parents rentrent, ils le retrouvent terrorisé, en pleurs, caché dans la cave. Contrairement à ce à quoi Shunsuke s’attendait, ils n’appelent pas la police, ne s’énervent pas, mais sa mère s’évanouit d’effroi. Shunsuke ne comprend pas, mais ses parents lui demandent de garder le silence là-dessus, et il ne peut qu’obéir.

Mais ce n’est que le début du calvaire, car les intrusions dans la maison recommencent, que la maison soit vide ou non. Shunsuke se rend finalement compte que les gens ne viennent plus fouiller, ils prennent quelque chose que son père laisse régulièrement sur la table de la cuisine. Peu après ses parents se mettent à vendre plein de choses dans la maison, très vite elle devient presque vide, ne contenant que le nécessaire. Alors, le garçon prend son courage à deux mains et se cache dans la cuisine, un soir où son père a déposé sur la table ce qu’il a identifié comme étant une énorme liasse de billets, et quand les hommes repartent, Shunsuke voit qu’ils ont simplement échangé les billets contre un sac en plastique contenant d’autres sachets en plastique remplis de poudre blanche.
Finalement, quelques jours après, des policiers arrivent chez eux et arrêtent ses parents, la maison est vendue et Shunsuke envoyé dans un foyer. On lui explique gentiment que ses parents ont accumulé beaucoup de dettes, et qu’ils ont également fait quelque chose de mal, donc qu’ils doivent aller en prison. Alors qu’il pense devoir rester dans ce foyer pendant des années, sa sœur revient le chercher, et il va vivre chez elle, à Tokyo.

Là-bas, sa sœur l’envoie dans un lycée calme et près de chez eux, elle demande également à Shunsuke de ne jamais rentrer seul s’il fait nuit. Shunsuke ne comprend pas l’inquiétude de sa sœur, mais il obéit, cela dit quelque chose semble se tramer dans la capitale, peut-être cette inquiétude a-t-elle un rapport.

Mi Ran fait partie d’une famille plutôt aisée et a deux sœurs plus âgées et un petit frère. Contrairement à ses sœurs qui sont plutôt sages, Mi Ran a un côté garçon manqué qui la pousse à toujours se rapprocher des autres garçons pour jouer, mais la plupart du temps ils préfèrent jouer sans elle car c’est une fille. Quand son petit frère vient au monde, elle est heureuse et espère qu’elle va enfin avoir un compagnon de jeu, mais le pauvre enfant est malade et ne peut pas jouer à l’extérieur.
Jusqu’à ses douze ans, elle vit à Séoul, puis l’entreprise de son père le mute dans une succursale de Tokyo et toute la petite famille part au Japon. Là, Mi Ran doit apprendre le japonais, elle a beaucoup de mal et beaucoup de ses camarades se moquent d’elle à l’école à cause de sa façon « bizarre » de parler, mélangeant parfois le coréen et le japonais. Mais tout ça ne l’atteint pas vraiment, et elle préfère répondre aux autres ou se battre pour mettre les choses au clair. Sa force l’aide à devenir populaire et elle traine avec des brutes qui persécutent les autres, mais lorsqu’elle se rend compte de ce qu’elles font, c’est trop tard et tout le monde la craint et l’évite.

Au lycée, elle finit par se débarrasser de son image de tortionnaire qu’elle n’était même pas et commence à devenir plus féminine afin de mieux s’intégrer, à la demande de sa mère bien sûr, qui avait peur que sa fille soit malheureuse à rester seule. Mi Ran ne se fond néanmoins pas dans le paysage, son caractère fait que des petites altercations éclatent de temps en temps, que ce soit avec des garçons ou des filles, et même si elle se fait quelques « potes », elle ne trouve encore personne qui soit sur la même longueur d’onde qu’elle malgré les efforts qu’elle fait.

Puis un jour, au détour d’un couloir, elle croise une fille qui est toute seule, elle aussi, la jeune fille se fait bousculer par des garçons et Mi Ran ne peut s’empêcher d’intervenir, les garçons partent rapidement et en voyant le visage ennuyé et reconnaissant de la jeune fille qu’elle a aidé, Mi Ran se rend compte qu’elle est plus attirée par les demoiselles que par les abrutis de mecs qui les entourent.